Le contexte fiscal devenu très difficile en France, redonne des couleurs aux dispositifs de défiscalisation en matière d’impôt sur la fortune. Au nombre de ces solutions « one shot » de défiscalisation, on peut citer les fonds d’investissement de proximité (FIP) ou les fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI).
Dans l’un ou l’autre des cas, l’objectif est de réduire de façon optimale la charge fiscale dans l’année de souscription.
Quelle est la différence entre ces deux solutions de défiscalisation qui ont les mêmes impacts fiscaux et sur quels critères se baser pour faire son choix ?
Le FIP sert à recueillir des capitaux qui sont destinés à des prises de participation à hauteur de 60% au minimum dans des PME (sociétés non cotées) qui devront faire partie d’un même bassin régional. Quatre régions doivent être sélectionnées pour constituer ce même bassin.
Le FCPI sert également à recueillir des capitaux qui sont destinés à des prises de participations à hauteur de 60% au minimum dans des PME (sociétés non cotées) innovantes et en phase de croissance.
Les points qui différencient ces deux produits sont les suivants :
- La notion de proximité régionale n’est valable que pour le FIP car il doit investirdans des sociétés qui se développent au niveau local ou en région.
- La notion d’innovation n’est valable que pour le FCPI qui peut investir dans des sociétés innovantes non cotées de type biotech, recherche, etc.
- La notion de maturité : les PME dans lesquelles le FIP investit doivent avoir une ancienneté de 5 ans au minimum tandis que dans le FCPI investit dans des PME qui sont en phase d’amorçage et dont le but est d’innover.
Pour choisir l’une ou l’autre des solutions, l’investisseur doit savoir avant tout quelle est son aversion aux risques avant de s’y aventurer.
Le risque de perte de capital reste élevé sur chacun de ces supports. Rien ne garantit que la valeur de sortie sera supérieure à la valeur d’entrée à l’issue de la durée de blocage. A l’inverse, il est tout à fait possible aussi de réaliser des plus-values.
Un investisseur qui a une forte appétence pour le risque a tout intérêt à privilégier leFCPI car le risque, et donc le potentiel de gain, y est plus élevé du fait du caractère novateur des sociétés qui sont ciblées.
A contrario, le FIP ciblant des sociétés vieilles de plus de 5 ans et donc plus matures offre un potentiel de performance moins élevé mais un risque plus limité.
Ces deux dispositifs représentent une source de diversification pour le patrimoine des investisseurs avertis et permettent par la même occasion de développer les PME françaises.
Il est aussi possible de souscrire simultanément les deux afin de se constituer un portefeuille diversifié. Un conseil en gestion de patrimoine pourra vous proposer d’investir simultanément sur plusieurs fonds sélectionnés avec soin, afin de moyenner leurs performances sur le long terme. Le cabinet K&P Finance par exemple propose de mettre en œuvre cette stratégie pour toute souscription supérieure à 10 000 €.