Les résidences seniors sont des structures qui accueillent des personnes âgées autonomes. Pour faire face au choc démographique à venir et répondre à une demande sans cesse supérieure, les résidences seniors sont amenées à se multiplier ces prochaines années. Cependant, les résidences doivent s’adapter à des séniors actifs en recherche de confort et de services de proximité en proposant des résidences modernes et accueillantes, dans un environnement agréable.
Cette question intéresse en particulier le statut du Loueur en meublé.
Promouvoir la construction de résidences seniors
La France de 2030 comptera 20 millions d’habitants âgés de 60 ans et plus. Conscient du gisement de croissance que recèle la population des seniors, le gouvernement a signé avec les principaux acteurs des secteurs liés à la « silver économie », un contrat de filière pour promouvoir la construction de résidences de services seniors.
Un certain nombre de promoteurs, parmi les plus connus (COGEDIM, BOUYGUES, NEXITY, VINCI…) ont déjà anticipé ce mouvement pour se lancer sur ce juteux marché de l’immobilier senior. Ils constituent un formidable relais de croissance, face à la morosité du marché de la construction traditionnelle.
Moraliser les usages
Toutefois, et pour éviter les errements qui avaient prévalus dans un passé proche, notamment en termes de charges supportées par les résidents, les pouvoirs publics, sous la pression des associations de consommateurs, ont décidé de légiférer pour garantir les droits d’une population certes autonome mais qui n’en demeure pas moins désarmée face à des structures bien organisées.
Les textes de loi tentent de moraliser les usages qui prédominent dans les établissements destinés aux seniors (résidences seniors, Ehpad), en clarifiant la nature des charges pesant sur les occupants. L’objectif est de distinguer le principal (loyer) de ce qui de relève de l’option.
Le « tout à la carte »
D’ores et déjà, certains se lancent dans le créneau du « low-cost » en annonçant un niveau de charges de l’ordre de 2 €/jour. Dans ces formules minimalistes, toutes les prestations étant à la carte (changement d’ampoule, par exemple). Toutefois, la note au final pour le résident risque d’être élevée.
Attention tout de même à ces modèles de développement, novateurs sur le papier. Leur pertinence ne pourra être jugée que sur le long terme. Le fait que des promoteurs nationaux se soient lancés dans cette nouvelle aventure avec la double casquette pourrait faire craindre un manque de vision dommageable, tant pour les sous-locataires que pour les investisseurs.
A Nantes, un acteur récent dans la construction et l’administration de résidence avec services ambitionne d’allier services et prix compétitifs en s’attaquant à un marché que l’on pourrait qualifier d’hybride puisque mêlant autonomie et dépendance au sein d’une même structure. La rentabilité proposée aux investisseurs, compte tenu du plan de charges, demandera à être confirmée.
En conclusion. Le marché des résidences de services seniors est un marché à fortes potentialités mais qui ne sera pas sans limite. Il obéit aux règles de bonne gouvernance. Plusieurs modèles coexistent. Quels seront les plus pertinents dans l’avenir ?