Il y a quelques années, investir et défiscaliser aux Antilles (en Guadeloupe ou en Martinique) n’était plus au goût du jour… Le marché de l’immobilier locatif souffrait d’une image négative qui a mis du temps à séduire à nouveau les investisseurs.
Cette question intéresse en particulier les dispositifs Pinel outre-mer et Girardin IS.
Et pour cause, l’engouement sans précédent des années 2000 pour l’immobilier outre-mer avait provoqué une multitude de constructions « d’apprentis promoteurs », qui ont contribué à asseoir une réputation de marché immobilier instable. Ajouté à cela, un tourisme souffrant de mauvaises notes en termes d’accueil, les Antilles ont été clairement boudées. Pourtant la tendance a fini par se retourner et aujourd’hui, la Guadeloupe et la Martinique séduisent à nouveau.
Un marché de l’immobilier locatif plus « sain »
Il a fallu quelques années « d’assainissement » du marché, de tri qualitatif et de quelques lois afin de rassurer et sécuriser les nouveaux investisseurs. Il est maintenant question de garanties financières plus fiables, de normes de construction plus draconiennes et de promoteurs immobiliers plus expérimentés et professionnels.
Plus question d’acheter un produit de défiscalisation immobilière parce qu’il est sous les tropiques, il faut remplir des critères essentiels en investissement que sont en général l’emplacement, l’emplacement, et aujourd’hui, la rentabilité et la revente ou l’exploitation après défiscalisation … On voit un réel changement s’opérer. Les documents commerciaux sont plus soignés, les références du promoteur sont valorisées, la prise en charge de l’opération est complète.
Cependant pour réaliser un investissement immobilier sécurisé, il faut valider l’endroit, et pour cela, éviter toutes les communes méconnues : opter pour Fort-de-France ou Pointe-à-Pitre (proches zones économiques et environs directs), ou au contraire, les zones très balnéaires ou « branchées », comme Gosier, Saint-François ou Le Moule pour la Guadeloupe, Trois-Ilets, Le diamant et Sainte-Anne pour la Martinique.
Les typologies de logements différeront en fonction du choix entre zones économiques et zones balnéaires (Petites surfaces à proximité des pôles économiques, prônant fonctionnalité et sécurité, des plus grandes surfaces et des prestations plus haut de gamme pour le côté balnéaire).
Une carence de petites et moyenne surfaces
L’observatoire de l’immobilier de la Martinique aide à comprendre et à appréhender les mutations qui s’opèrent ces dernières années dans le comportement logement / travail sur l’île. L’augmentation notoire de la population est de l’ordre de 35 %, Le Lamentin et Fort-de-France hébergeant plus de la moitié des emplois. Les martiniquais sont de plus en plus attirés par des communes agréables à vivre et ne jouxtant pas directement leur lieu de travail, une préférence se porterait donc sur les communes du Lamentin, Le Robert et Le François.
On constate une carence importante de logements sociaux et de logements en accession libre de plus de 2 200 € par an, notamment des petites et moyennes surfaces (Les foyers tendent de plus en plus à contenir entre 2 et 3 personnes), on peut donc conseiller d’opter pour des T2 ou T3, afin de répondre favorablement aux besoins recensés.
Les mêmes tendances sont observées pour la Guadeloupe, avec un attrait tout particulier pour les zones de plus en plus éloignées des lieux de travail, afin de bénéficier de conditions de vie et d’habitat plus agréables.
Ensuite, il est important d’étudier de près le promoteur immobilier, il doit vous rassurer sur ses réalisations, tant au niveau qualité de construction que qualité de prestations. Obtenir quelques photos d’intérieurs et extérieurs est souvent conseillé.
Une loi Pinel Outre-Mer plus incitative
Défiscaliser aux Antilles présente à nouveaux de très gros avantages, et la loi Pinel Outre-Mer n’y est pas pour rien !
Avec la disparition de la loi Girardin, il était à craindre que l’investissement antillais soit sérieusement dévalorisé, c’était sans compter sur l’engouement suscité par loi Pinel Outre-Mer, encore mieux adaptée à la Guadeloupe et à la Martinique. En effet, une durée de détention flexible, qui commence à 6 ans jusqu’à 12 ans, un montant à déduire important et un plafond de loyer qui se situe en fourchette basse du marché, mais pas complètement décalé de la réalité locative.
On notera également un point important, le plafonnement des niches fiscales à 18 000 €, héritage de la loi Girardin.
Les agences et promoteurs locaux proposent maintenant des packages complets, avec des garanties locatives sérieuses et appréhendent même les fins d’opérations, en développant la location saisonnière après défiscalisation, et en augmentant les revenus liés à l’opération dans les communes les plus balnéaires.
Ces nouvelles perspectives offrent des rentabilités intéressantes, avec un gros avantage fiscal qui peut devenir en fin d’opération une valeur patrimoniale dont on peut profiter à souhait, et surtout une destination qui reste, malgré tout, très convoitée.